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 Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)

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Je m'appelle Lyo Sakurai


Lyo Sakurai


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MessageSujet: Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)   Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite) Icon_minitimeSam 8 Déc - 20:53

C'était une journée qui allait s'annoncer bien belle pour notre cher surveillant. Et le surveillant qui était-ce ? Moi-même. Oui, j'étais plus heureux que ce fut un temps car d'heureux événements s'étaient écoulés ces jours-ci. Oui, j'avais enfin déclaré ma flamme de manière dramatique à celle que j'amais. La jeune Kooh. Mais comme à mon habitude, mon coeur ne tenait pas la cadence, ce matin au réveil. Les cauchemars étaient revenus une fois de plus cette semaine. Les bruits sourds de coups de feu, les hurlements et moi qui riait sadiquement en tuant ces hommes...en étant Gin. Ce pan de passé qui revenait à la charge dans mon esprit m'effrayait comme il m'attirait. Celui où seul la famille devait compter à mes yeux, sauver ma soeur de ce système, reculer la date d'échéance et protéger le chef de famille : notre grand-père. Si jamais si celui-ci devait mourir, ce ne serait pas de la main d'un criminel, mais de ma propre main. C'est de sa faute si je suis devenu à moitié fou en faisant mon job antérieur. Mais là n'était plus le problème. Je me devait de faire de cette première sortie en soirée, ensemble, un écrin de douceur.

Toute la journée j'attendis ce moment dans un coin reculé de ma tête, vaquant à mes occupations de la journée comme j'en avais l'habitude, me permettant de penser à autre chose que ma maladie ainsi qu'à l'impatience grandissante qui coulait dans mes veines. Je me donnait à fond durant les entraînements et combats au club de kendo. Je ne perdis au combat, sentant une flamme ardente brûler mon coeur. Jamais personne ne m'avait vu mettre tant de force dans un simple combat, moi qui me conservais. Le bois des armes claquait avec férocité en cette belle après-midi sur le tatami du dojo. Une fois l'entraînement terminé, c'est sous les chuchotements et taquineries de mes camarades que me mettais de nouveau dans ma tenue de tous les jours. Ils avaient remarqué cette soudaine expression calme et moins froide qu'à l'accoutumée, mais comment leur expliquer ?

Oui j'étais amoureux d'une jeune et future idole caractérielle de cheveux roux. Cette jeune fille qui m'avait recadré en pensant à mal de ma propre personne. Celle pour qui j'avais pleuré alors que mes larmes s'étaient taries depuis plusieurs mois depuis ma séparation avec Jade, cette femme elle-même pour qui la demoiselle avait pensé à mal. Mais je ne voulais pas la perdre. Le seul problème, c'était notre différence d'âge. Oui, j'avais environ dix ans de plus qu'elle. J'étais surveillant et elle élève au lycée où je travaillais. Que faire ? Comment nous aimer, nous si jeune couple ? Moi qui ait donné ce rendez-vous juste pour qu'elle soit plus confiante dans notre relation. Je ne dis rien à mes camarades car ils ne m'auraient pas cru. Moi, Lyo Sakuraï tomber amoureux d'une gamine ? Mais pour moi elle ne l'était pas. Elle avait quelque de chose de spécial à mes yeux. Une chose qu'une autre personne ne pourrait sans doute voir. Cette force qu'elle essayait de faire voir sous son caractère difficile à manier laissait montrer une fragilité douce comme une fleur à peine éclose.

C'est ainsi que je partais, une fois habillé, dans les rues de la ville. Durant ma marche, des lycéennes et collégiennes posaient leur regard sur ma personne. Mais il était 19 heures, alors que faisaient elles ici sans protection quelconque près des rues peu recommandables ? Car oui, se détourner de la rue commerçante pouvait vous amener à voir autre chose que des citadins dans la moyenne. En ce début de soirée où tombait le crépuscule, dessinant de ses reflets rougeâtres des ombres sur les murs bétonnés. Les gens étaient presque tous rentrés chez eux, les rues à moitié vides d'individu quand j'arrivais devant la porte du salon de thé. Quelques clients étaient présents. Ce n'était pas encore l'heure d'affluence après tout. J'ouvris avec fermeté mais douceur la porte sur laquelle frappa la clochette d'entrée. La serveuse me fit un sourire car elle me connaissait depuis un moment. J'étais un des habitués. Leurs mélanges d'infusions et de thé embaumant de leurs senteurs la pièce une fois les boîtes en fer ouvertes. C'était serein que je m'asseyais à une table pour deux quand mon portable sonna pour prendre une conversation barbante :


"Lyo chaaaaaan ! Lyo chaaaaaan ! Je suis là depuis trois jours et je ne t'ai pas vuuuuuuuu !
- Makoto, mes tympans. Baisse d'un ton je t'en supplie.....
- Maieuh ! Tu parles comme ça à ton adorable grand frère qui t'aime ? C'est méchaaaaant !
- Makoto, tais-toi, tais-toi, imbécile !
- Mais petit frère ! Dis bonjour ! Un bisou téléphonique !
- Je raccroche ....
- Non ! Sinon je montre ton journal à Jade !
- Que ? Comment ?
- Je vis chez toi Lyo-chaaaaan !
- Non tu as volé mes clés dans le casier ! Comment oses-tu ! Tu n'es qu'un sale....
- Petit gamin de Lyo ! Je te les ai empruntées, nuance ! J'ai le double ! Alors qu'est-ce que tu fais ?
- Ça ne te regarde pas !
- Mais euh !!!!!"


C'est ainsi que continua la conversation. Makoto voulant à tout prix me tirer les vers du nez, me faire avouer et moi qui m'énervait comme un petit gamin. Je jalousais Makoto. Lui, le grand frère qui avait pu faire ce qu'il voulait, et vivre normalement. mais jamais il ne m'en a voulu de penser comme cela et m'a toujours aimé......de faon bizarre, mais aimé. Bizarre comme son dernier cadeau, un télescope couvert de stickers de martiens. Rangé dans un placard. Avant d'abdiquer, il me dit : "je t'aurais préparé ton petit déjeuner pour demain mon chéri d'amour !" Un excentrique...Je passais une main sur mon visage encore exaspéré par cet appel. Mais c'est là que je vis Kooh. Je reprenais vite mon calme, espérant qu'elle n'ait pas vu mon air de gamin énervé. Seul Makoto savait me faire sortir de mes gonds et c'était gênant. Je dis avec un sourire mal engagé :

"Bonsoir Kooh. Je m'excuse c'était un appel...Comment vas-tu ? Tu viens d'arriver ?"

La déstabilisation de Lyo et la rage de Gin étaient en marche......


Dernière édition par Lyo Sakurai le Sam 8 Déc - 21:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)   Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite) Icon_minitimeSam 8 Déc - 21:00

    La nervosité. Jamais Kooh n'avait été aussi nerveuse depuis des années...et c'était étonnant car elle avait quand même passé beaucoup d'auditions et avait souvent eu d'autres raisons de s'inquiéter. Ce qui arrivait aujourd'hui n'était pas un casting toutefois. C'était complètement différent. Il y avait certes des côtés bons à cela. Elle était déjà choisie...mais le problème c'est qu'elle pouvait encore et toujours se faire virer par qu'elle venait à peine de signer le contrat. Oh, elle s’écœurait un peu à comparer sa vie amoureuse à sa carrière...mais vous comprendrez qu'elle n'était pas trop en état pour se contrôler. C'était la première fois qu'elle avait un rendez-vous avec Lyo. C'était également la première fois qu'ils se rejoignaient en dehors des murs de l'école. Cela faisait parti des petits détails plus minimes les uns que les autres qui, assemblés, l'agitaient. Et ce n'était pas tout, ses cousins l'avaient mit dans un de ces pétrins. Apparemment, ils auraient décidé de venir au Japon pour la " superviser " dans ses relations...pensant très certainement que Lyo était un beau salaud après ce qu'elle leur avait raconté la nuit où elle l'avait aperçu avec Jade dans les jardins. Elle ne lui en voulait plus, maintenant qu'elle avait eu des explications...mais les jumeaux Keun n'avaient pas eu de ces nouvelles entre temps. Ils se seraient même pointé à Pantsu pendant quelques heures, mais leur parents s'étaient empressé d'annuler leur transfert et les renvoyer en Corée. Elle avait rit en recevant un sac de bonbon de leur part, emmené par une fille qu'elle ne connaissait pas. Il faudrait qu'elle les appelle plus souvent ces deux idiots là !

    Enfin, pour en revenir au sujet principal, Kooh avait pendant tout ses cours tapé vivement du pied, impatiente. Après les cours, elle avait un petit entrainement de danse à l’horaire, mais elle était tellement frétillante qu'elle avait fini par aller à sa chambre fouiller sa garde-robe. Elle cherchait l'habit parfait...mais il faut dire qu'elle ne savait pas trop ce qui pouvait plaire à son petit-ami. En dehors de leurs boulots et son rêve et leur soit disant haine l'un envers l'autre, ils n'avaient pas eu de conversations qui pouvaient lui donner un indice là dessus. Vu son caractère stricte et ses propres habits, elle jugea qu'il préfèrerait peut-être des habits plus sobres. Pas un truc fade, parce que sinon il ne l'apprécierait pas...mais quand même un truc moins embêtant qu'une robe rose bonbon...ce qu'elle n'avait pas de toute façon. Elle hésita entre plusieurs choses, songeant même à y aller avec un de ses habits de tout les jours...qui si vous ne vous en souvenez pas, s'assimilaient à des uniformes à l'européenne. Mais non ! C'était leur première soirée en couple, elle devait avoir l'air spéciale. Elle voulait qu'il soit ébloui en la voyant...ou au moins rassuré. Au bout d'au moins une heure de recherche intensive, elle trouva ce qu'elle cherchait désespérément. Ce serait un habit propre, mais tout de même mignon sans faire tape à l’œil ou ennuyante. Il était constitué d'une jupe taille haute jaune décorée de petits points noirs, d'une chemise blanche de type un peu vieillot, mais classe, et d'une veste rouge à manches longues, définies de lignes noirs où elle se refermait et au niveau du poignet. Elle essaya son ensemble pour s'assurer que ça irait, puis remarqua que son ruban n'allait pas avec le reste. Allant devant son miroir, elle ouvrir le tiroir qui ne servait qu'à ses rubans, farfouillant un peu pour enfin trouver une cordelette rougeâtre dans la même teinte de son veston. Sublime !

    Il restait encore une heure avant le rendez-vous...une heure pendant laquelle l'idole tournait en rond, se mordillait les ongles et vérifia plusieurs fois qu'elle n'avait rien oublié. Elle avait même prit la peine de changer de sous-vêtements pour en mettre des assortis...sait-on jamais. Roh! Il faut être prêt à tout. Oui, elle y a pensé! Ça ne fait pas d'elle une perverse, juste une personne organisée ! Une fois cela fait, son maquillage léger retouché et ses cheveux biens recoiffés, elle partit une vingtaine de minutes en avance, au cas où elle se perdrait.

    Bonne idée, car cela arriva. Moins gênée que certaines, l'étudiante demanda son chemin et arriva au lieu du rendez-vous. C'était un petit salon de thé. Calme et reposant comme endroit...ça ne l'étonnait pas comme choix et ça ne la décevait pas non plus. Ce genre d'endroit avait souvent des desserts tout simplement divins...et son manager n'était pas là pour lui taper sur les doigts. Il était déjà là quand elle ouvrit la porte, faisant sonner la petite clochette. Elle l'avait cherché du regard et l'avait vu à une petite table pour deux, discutant au téléphone. Probablement une autre conversation importante dans une langue qu'elle ne comprenait pas. Elle soupira, espérant qu'il n'en recevrait pas trop de ces appels pendant la soirée. Un ou deux, elle comprenait...mais après trois ça risquait de devenir ennuyant. N'empêche, ce fut quand, à pas lents, elle atteint la table qu'elle comprit que ce n'était pas du tout le genre de conversation qu'elle avait cru que ce serait. D'ailleurs, l'air énervé que Lyo affichait la fit rire un peu, ce qu'elle fit discrètement, faisant passer cela pour une quinte de toux. Il avait vite reprit son air habituel quand il l'avait remarqué et avait raccroché. Restant debout, elle lui sourit, même si le sourire que lui lançait semblait légèrement forcé. Il était encore visiblement affecté par son appel.

    " Je vais bien, merci. Et toi? Je viens d'arriver ne t'en fais pas. "

    Penchant la tête, la rousse afficha un air intrigué et demanda doucement à son tour quelque chose, serrant ses doigts sur la ganse de son petit sac à main noir qu'elle tenait devant elle de ses deux mains.

    " Qui était-ce? Tu sembles un peu...exténué. ", elle hésita un peu avant de ricaner naturellement en rosissant et ajouter " Je trouve ça mignon. D'ailleurs, t-tu es très beau. "

    Elle n'était pas certaine que ce soir le meilleur sujet pour entamer la soirée...mais elle ne pouvait s'empêcher d'être curieuse. Attendant sa réponse, elle posa sa bourse sur un coin libre de la table et tira sa chaise pour s'asseoir. Elle prenait bien le temps de respirer. Tout allait bien aller ! Courage rouquine ! Tu as vécu bien pire que cela!


Dernière édition par Kooh Ayase le Lun 24 Déc - 15:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)   Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite) Icon_minitimeDim 9 Déc - 11:17

Agacement et peur me rongeaient soudainement, sur cette petite chose que l’on appelait un journal. Mais pourquoi cela m’affectait tant ? Parce qu’il n’y avait surtout rien qui pourrait intéresser Jade ou Makoto. Des informations qu’il ne serait pas bon de laisser entre des mains expertes et bien sûr malveillantes. Un long soupir se glissa d’entre mes lèvres, frais et embaumé du parfum qui régissait sur tout mon corps. Un parfum doux de cerisier. Je ne voulais en aucun cas gâcher ce moment de joie. Je pouvais enfin sortir avec Kooh, la serrer et rire avec elle de tant de choses et sans avoir peur d’être vu, car la majorité des élèves avaient déjà regagné leurs résidences ou chambres. Le portable serré dans ma main, je me levais dans ma tenue de ville, la main gauche dans la poche de mon pantalon et mes longs cheveux détachés au vent qui suivaient le mouvement de mes pas. Prenant les mains de Kooh dans les miennes et les glissant dans cet écrin chaud que formait ma peau et mes longs doigts, je l’observais avec douceur et quiétude afin de la rassurer, malgré les pensées qui me rongeaient. Comment ne pas s’inquiéter pour un frère aîné imbécile qui avait décidé qu’un journal pouvait contenir seulement des secrets intimes et personnels ? Malgré tout, je haussais les épaules, laissant mon gilet se soulever et venir se frotter sur ma chemise blanche légèrement ouverte. Je ne voulais en rien que cette soirée soit gâchée et que Kooh fuie par ma faute. Ce serait la chose la plus abominable qui pourrait nous arriver. Les lumières des phares de voitures glissaient sur la vitre, se reflétant tout autant sur ma peau que sur celle de la petite rousse qui était si chère à mon cœur, restant à baiser ces petites mains dans le but de les réchauffer. Enfin, je m’assurais après ce petit moment de bonheur à parler avec mon calme habituel :

« Ne t’inquiète pas, Kooh … Ce n’est pas si grave que cela et puis je fais confiance à la personne … en partie. »

Grimaçant à la fin de ma phrase, je savais pertinemment que Makoto pouvait être aussi turbulent que mature. Je repartis alors à ma place, d’un pas lent tout en remettant ma chevelure libre de tout mouvement contre mon épaule gauche. Le travail n’avait rien à faire entre nous et encore moins ce travail là alors autant couper court à la conversation et l’entamer sur d’autres sujets. Prenant le temps de regarder la carte et demandant un thé à la fraise pour ma petite amie, je l’observais ensuite avec un brin de malice dans le sourire, la trouvant resplendissante et à croquer comme une fraise ce soir. Revenant prendre sa main pour en caresser le bout des doigts, je glissais sur son majeur sans qu’elle s’en rende compte une bague sertie d’une belle aigue marine. J’avais trouvé cela en me baladant un jour dans les rues. Je me rappelait que cette pierre était synonyme de jeunesse, d’amour et d’espoir et correspondait donc à la jeune fille pétillante et caractérielle qui se trouvait face à moi ( http://boutique.lataillerie.com/548-1714-large/bague-aigue-marine-sur-or-blanc.jpg ) Ce coup de cœur pour la pureté et la clarté de ce bleu m’avait en quelque sorte rappelé celle des iris de la métisse et je n’avais pas pu m’empêcher de lui faire ce présent. La clarté de ce bleu comme la mer que j’aimais tant, la lueur qui s’incrustait dans les yeux de celle que j’aimais tant. Relâchant sa main avec mon sourire habituel et de convenance, j’observais la salle et l’extérieur, prenant le temps de scruter les gens qui regardaient ce drôle de couple. Même certains semblaient nous jalouser et bien sûr des filles semblaient ne pas comprendre comme un homme mature pouvait se retrouver avec une gamine. Elles ne pouvaient pas savoir ce qui s’était joué entre nous et ce qui nous avait rapproché. C’était un secret, notre secret et je serai prêt à en partager d’autres avec elle. Cependant, un sms me parvint, me sortant de ma douce rêverie alors que l’on nous apportait quelques pâtisseries sur un plateau. Le portable à nouveau en main, je lisais les grandes lignes avec attention. C’était Estelle qui me laissait un bien triste message. Elle semblait revenir après un grand tour du monde, depuis de tristes événements qui l’avaient obligée à fuir avec son père. Nous étions demi-frères et sœurs, mais proches car nous avions vécu ensemble malgré le fait que nous n’ayons pas eu le même père. Elle m’annonçait qu’elle revenait au Japon maintenant que tout était terminé et qu’elle reprendrait ses études pour la dernière année qui lui manquait. Me levant sans attendre à la deuxième partie du message, je lançais un regard désolé à Kooh :

« Pardonne-moi, mais c’est urgent. Je reviens sous peu je te le promets. En attendant, sers toi ce que tu veux en pâtisserie fine. »

Faisant un très léger baiser sur sa joue pour enfin finir par une caresse dans ses cheveux roux, je partais à l’extérieur pour appeler Estelle et essayer de prendre en main les informations qu’elle me donnait. Notre clan voulait à tout prix à la fin de ses études la marier et cela je ne pouvais pas le cautionner. Tout d’un coup, je repartais sous l’égide de mes responsabilités, oubliant pourquoi j’étais venu et surtout que Gin venait m’habiter. Rien ne m’aurait laissé penser alors que je m’éloignais du salon pour mieux entendre ma demi-sœur que des hommes avaient pris place et allaient s’en prendre à Kooh. C’est en revenant vers le salon une fois la conversation terminée, que je les vis lui parler, des hommes hauts en stature et surtout menaçants de par leurs regards et aussi les tatouages qui se voyaient sous leurs vêtements et bien trop proches d’elle pour que je puisse revenir et agir. Restant dans la fraîcheur de la nuit, je les vis enfin repartir, le cœur battant à tout rompre. Kooh n’était pas avec eux. Une fois la voiture partie, je repartais dans le salon et je l’attrapais par la main lentement pour ne pas la brusquer, mes doigts caressant sa peau fine et blanche. D’une voix calme, mais légèrement troublée, je lui demandais alors :

« Tout va bien ? Ils ne t’ont rien fait de mal j’espère ? »
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Kooh Ayase


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MessageSujet: Re: Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)   Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite) Icon_minitimeJeu 27 Déc - 14:14

    Kooh rosit en sentant les mains chaudes de l'homme qu'elle aimait entourer les siennes. Ce geste, aussi simple soit-il, la calma intensément. Son sourire s'attendrit, devenant plus réel alors qu'elle réalisait où ils étaient. Oui, c'était leur premier rendez-vous, mais ce n'était guère une raison pour agir comme une pucelle qu'on allait dépuceler ! Non, il fallait tout simplement qu'elle soit...elle-même. Tout comme Lyo l'était. Il fut silencieux pendant un certain moment, mais cela ne la gêna pas. Au contraire, ça l'apaisait, qu'il se concentre autant sur elle alors que la petite musique du salon de thé résonnait à l'arrière et que les voitures illuminaient son visage. Elle se retenait de rire, remarquant que certains des traits de son homme frétillaient encore d'énervement malgré son grand calme. Elle frissonna et rougit, regardant furtivement autour alors que son petit-ami lui démontrait sans gène son affection en embrassant ses mains. Elle n'était pas normalement des plus timides, ça vous l'aurez deviné, mais les moments d'affection en public la perturbaient un peu à cause de sa culture mi-japonaise, mi-coréenne. C'était complexe...mais elle ne s'en réjouissait pas pour autant. Elle hocha la tête aux paroles du nippon, ricanant un peu.

    " Juste en partie? " disait-elle posant ses mains sur la table alors que le violet regagnait sa place.

    L'idole sourit, heureuse qu'il lui prenne quelque chose de sucré. Il devinait ses goûts alors qu'ils n'en avaient jamais vraiment parlé, ça la faisait rire et la rendait encore plus heureuse. Une partie d'elle s’imaginait déjà bien loin dans l'avenir avec lui...mais elle ignorait tant de choses sur son bien aimé. Le sourire lui restait collé aux lèvres. Dans le silence, elle admirait son chéri alors que tout les yeux étaient rivés sur eux. Il est vrai, il n'étaient pas une combinaisons des plus ordinaires. À commencer par l'âge, ensuite leurs statuts sociaux qui rendaient la chose difficile...et le fait qu'elle était une idole montante aussi. La rouquine rendait son regard malicieux au jeune homme sans totalement le comprendre. Ce mystère la fit un peu rire, mais ses exclamations discrètes se changèrent en un petit cri de surprise quand il reprit sa main et qu'elle sentit quelque chose d'un peu plus froid aller se poser sur sa peau englobée par la chaleur des mains du beau Sakuraï. Elle rosit et planta son regard, attendant de découvrir ce qui pouvait bien être la cause de cette légère incohérence thermique. Une expression de surprise gagna son visage quand elle vit la bague, relevant brusquement le visage en observant le surveillant avec l'air de dire qu'il n'aurait pas du. Elle n'avait rien pour lui et se sentait terriblement coupable de ne pas avoir de cadeau pour lui pour leur premier rendez-vous.

    Elle allait le remercier à voix haute et s'excuser de ne rien avoir à offrir en retour quand elle entendit également la sonnerie retentissant de la poche de son petit-ami. Sans le remarquer, elle sembla tout de suite un peu plus bougon. Ce qu'elle souhaitait qu'il n'arriverait pas était justement en train d'arriver. À peine aurait-il finit cet appel qu'il se rassirait et à peine auraient-ils placés deux mots qu'il allait encore sonner ! Bien sur, elle exagérait, ma ce foutu téléphone commençait à l'exaspérer. Ils les avait dérangés déjà trop souvent alors qu'ils n'en étaient qu'à leur premier diner ensembles ! Était-ce réellement si important? Sentant les lèvres de Lyo sur sa joue, elle s’apaisa un peu...mais pas suffisamment. Tapotant du doigt sur la table en regardant son bijou tout fraîchement reçu, elle tenta de se calmer. Si elle lui faisait une crise pour un simple appel, elle n'aiderait pas à leur cause. Quand la serveuse repassa, lui affichant un certain air de dédain - probablement était elle une des jalouses -, la rousse commanda une part de gâteau au fruit en se forçant à lui sourire même si l'autre de son côté avait visiblement oublié les règles de bonne posture et de politesse dans un restaurant. Quand elle lui demanda ce que son ami commandait, elle haussa timidement les épaules - ne le sachant pas et ne voulant pas prendre le risque - et se fit littéralement rire au nez. Elle crut même l'entendre chuchoter que cette histoire ne durerait pas et qu'elle aurait sa chance d'ici quelques jours, ce qui la fit rager. Cette serveuse avait de la chance de ne pas se retrouver avec une fourchette dans l'arrière train.

    La danseuse soupira, commençant à taper du pied en cherchant Lyo du regard à travers la vitre du café. Elle n'avait pas remarqué que derrière elle, des hommes nombreux et costaux approchait. Partout dans le petit resto, la nervosité était palpable et un grand silence avait prit place. Enfin, c'est alors qu'elle fouillait sa poche pour sortir son portable qu'elle remarqua. Croyant que c'était son mâle qui revenait enfin, elle se retourna avec enthousiasme, le sourire au lève...mais son sourire tomba rapidement, laissant place à une pâle imitation. Un petit groupe trois fois plus coffre à glace que son chéri se tenait face à elle. Elle avait peur et cela se sentait, mais elle gardait tout de même de son mieux son calme, les laissant parler en premier vu que c'est visiblement avec elle qu'ils étaient venus discuter. Elle espérait que ce n'était pas ses premiers fans.

    " Alors la gamine...s'tu fous là? C'est toi qu'accompagne Lyo Sakurai?...on a déjà fait le tour du café et elles ont toutes secoué la tête. "
    " J-je...o-oui c'est moi, e-et alors? ", répliqua-t-elle, tentant de faire la dure.
    " Pfff...on a du se tromper d'endroit, il est surement pas venu avec une gamine comme ça. " , ajouta un autre dans un murmure vers le premier.
    " Baka! Puisque je vous dit que c'est moi! "

    L'adolescente rougit de colère, se levant à moitié de sa chaise et fixant l'homme dans les yeux. Il devait faire un bon demi-mètre de plus qu'elle, mais elle se tenait droite.

    " Je ne suis pas, une gamine ! "
    " Votre réaction nous dit tout le contraire, petite. " ajouta le troisième en ébouriffant sa chevelure. " On ne te veux pas de mal...on voulait juste voir Lyo. Mais il semblerait que l'on se soit trompé d'endroit. Ou peut-être t'as t'il posé un lapin. "
    " C'pas trop son genre ça. "
    " Je sais ma-... "
    " VOUS VOYEZ BIEN QUE SA TASSE EST JUSTE LÀ! Il a eu un appel urgent et est parti pour y répondre. Bandes d'idiots. "
    " Bien sur, mon enfant. Bien sur. On te crois. "
    " Tu devrais peut-être faire attention à ce que tu dis petite, certains d'entre-nous sont rancuniers. "

    N'ajoutant pas un mots, il laissèrent la chanteuse tranquille, quittant les lieux. Quelques secondes après, son amoureux revenait, lui prenant encore les mains avec délicatesse. Elle fulminait toujours, mais elle s'adoucit un peu déjà grâce au contact de la peau de son bien-aimé. Un sourire plus naturel regagnant ses lèvres, elle secoua la tête gentiment.

    " N-non...ils ont juste été un peu...désagréables. ", marmonna-t-elle finalement, sortant une main de son emprise pour caresser la sienne à son tour en se voulant rassurante. " Je n'ai pas commandé pour toi, je ne savais pas ce que tu voulais " ajoute-t-elle.

    Hésitante, elle se retira de son emprise pour le laisser retourner à son banc. Enfin, elle reprit où ils avaient laissé, le remerciant pour la bague en regardant furtivement autour, prenant son menu pour se cacher de la vue des autres alors qu'elle lui volait un furtif et tendre baiser au dessus de la table. Reposant ses fesses sur le bois de sa chaise à son tour, elle prit une gorgée de son thé qui était juste à la bonne température et osa timidement l'interroger à nouveau.

    " T-ton appel...ce n'était rien de grave? C'est réglé? "

    L'étudiante se pinça la lèvre, espérant que ce sujet de conversation ne lui paraitrait trop indiscret.
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MessageSujet: Re: Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)   Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite) Icon_minitimeVen 28 Déc - 12:15

Des tremblements, de la chaleur venant d’une haute colère. Voilà ce que je sentais au contact des mains de Kooh et cela ne m’affirmait que ce que je pensais. Ces hommes qui étaient venus, aussi burinés soient-ils me cherchaient pour encore me prendre au dépourvu avec des affaires que je me devais de cacher à ma petite amie, surtout en cette soirée qui était notre. Je ne voulais pas que cela tourne au fiasco encore une fois, comme à chacune de nos entrevues précédentes. Des affaires qui si je n’y mettais pas rapidement mon grain de sel allaient tourner en une autre histoire palpitante dans un sens mais agaçante pour la jeune rousse. Restant à moitié pensif, je la regardais de mes yeux couleur émeraude, légèrement dans le vague et sans grand intérêt pour notre rendez-vous, malheureusement. Mon cœur était ailleurs et n’avait rien de bien léger à sortir au milieu de toute cette noirceur qui m’habitait. Déprimé, voilà comment je me sentais, mais rien ne le montrait sur mon visage blanc comme la neige. Mes yeux se brouillèrent un peu plus alors que je réfléchissais, ne laissant de Kooh et du salon de thé que des nuages colorés qui avaient pour effet de me donner un début de migraine. Ce n’était pas bon. Si Gin, mon mauvais côté se manifestait, en plus de gâcher la soirée, j’allais aussi attirer l’attention de mes poursuivants. Ce sont les paroles de Kooh qui firent fuir soudain ces pensées malhonnêtes qui grondaient de plus en plus en moi, me rappelant le coup de fil que j’avais reçu il n’y a pas si longtemps. Elle faisait de son mieux pour rendre la soirée agréable alors je me devais de faire de même. Mais cette nouvelle était tout autant morose et je ne trouvais que comme appui la table pour mes coudes qui me semblaient si lourds. Enfin engager la conversation, certes avec un sourire qui se faisait triste, mais je me devais de l’engager. D’une voix froide mais aux accents tristes, je lui répondais :

« Je suis content qu’ils ne t’aient rien fait et pardonne moi d’avoir dû te laisser leur parler mais un problème familial m’a appelé. Je n’ai pas encore dû t’en parler mais …
- Sakuraï-sama ? Puis-je prendre votre commande ? », s’adressa alors à moi une voix mielleuse.

Je tournais la tête en direction du son et la serveuse, penchée vers mon visage et me lançait un regard aguicheur. Cela faisait un moment que je fréquentais le salon de thé et que je connaissais les intentions de ces demoiselles à mon plus grand dépit. Des Jade puissance cinq en quelque sorte et cela me dégoutait et je sentais de nouveau des frissons de colère me parcourir. Et puis vu comment ma compagne avait réagi, je sentais que les raisons de son agacement n’étaient pas que la présence des hommes. D’un sourire neutre, je demandais à la jeune femme en la fixant droit dans les yeux une part de gâteau à la fraise, restant aussi calme qu’à l’accoutumée. La jeune femme repartit, se trouvant assez mal à l’aise au vu de ce qu’elle avait fait avec son décolleté et que je n’avais pas pris la peine de noter durant la conversation. Enfin, je me tournais à nouveau vers ma petite amie pour reprendre le cours de nos paroles :

« Je disais donc. J’ai une sœur, Kooh. Enfin une demi-sœur. Depuis certains événements qui se sont déroulés dans ma famille, elle avait disparu avec son père, ne voulant plus avoir aucun lien avec moi ou notre clan. Car oui … J’appartiens à un clan à mon grand regret. Et ce clan l’a mise à mal. Elle se nomme Estelle et j’ai reçu son appel, un appel assez accablant. »

Pinçant de mes doigts l’arrête de mon nez afin de la masser, je restais sur l’expectative, ne voulant pas lui avouer le tout. Les poings maintenant serrés, je gardais au mieux mon calme en me rappelant les pleurs emplis de douleurs qui me ramenait le souvenir de cette triste soirée où ma demi-sœur avait reçu ce qui trônait maintenant fièrement sur son dos, érigeant dans le sang sa marque et son œil menaçant pour faire comprendre qu’elle appartenait au clan et serait la prochaine héritière, qu’elle le veuille ou non. Mes os craquèrent autant que ma mâchoire claquait à un tel point que je m’en mordais la langue, brûlure qui me fit raviver de nouveau des pensées tristes. Je reprenais sur un ton plus agacé :

« Elle a été jetée par son petit ami. Utilisée et brisée comme lorsqu’elle était jeune. Du coup, je n’ai eu qu’une fille en larmes mais sans cœur, sans âme. Elle a donc perdu son talent de chanteuse et de compositrice et veut venir ici finir ses études et être karatéka. Ma demi-sœur si souriante a été brisée en mille morceaux et je ne sais même pas ce que je devrai faire pour la relever. »

De nouveau mon cœur battait fort et faisait glisser un courant sanguine fort dans ma tempe, faisant de nouveau brouiller ma vue. Que je détestais mon état second mais ce sentiment était partagé et il en jouait, me tenant toujours plus fort dans cet étau à la fois étrange, terrifiant mais si libérateur à cause de ma fragile constitution. J’étais tout aussi brisé que ma demi-sœur et je me devais de ne pas le montrer à Kooh. Elle ne méritait pas de se retrouver plongé dans un monde pareil, elle me rappelait trop Estelle avec ses rêves. Me levant tout à coup, je partais en prenant les affaires de la demoiselle et en l’attrapant fermement à la main, toujours plongé dans ma transe. L’argent à côté de mon assiette encore pleine, je l’entraînais avec fermeté dans les rues éclairées de la ville, restant droit et sec. Les sons allaient et venaient dans mes tympans, claquant encore et encore de façon saccadée et stridente. J’étais parti même si je sentais la résistance de la petite main de Kooh. La douleur avait eu raison de moi et Gin avait prit ma place. Se tournant de façon sèche vers Kooh, il la regarda non pas avec mépris, mais d’un air exaspéré et dit alors durement :

« Écoute chérie, j’ai pas envie de voir flancher ton petit ami en sucre glace et me claquer dans les doigts. J’ai autre chose à faire que de m’occuper de deux gamins, compris ? »

Toujours aussi agacé, il la tira vers la place où des parents regardaient depuis les bancs leurs enfants courir et rire autour de l’horloge et de la fontaine. L’apaisement régnait et Gin serrait plus tendrement la main de la petite rousse, massant même la peau pour étouffer la douleur qu’il lui avait infligé. Regardant alors le ciel étoilé, le visage moins blafard que celui que j’arborais, il sourit et s’agenouilla tout bonnement avant de redevenir bougon en croisant le regard bleuté de la demoiselle, tirant mon écharpe pour la mettre aussi sur ses épaules. D’un bras fort et sûr, il l’attrapa aux cuisses et la souleva, la tenant ainsi comme si son bras était une chaise. Les joues un peu roses, il fronça les sourcils et se remit à regarder vivement le ciel, parlant à nouveau :

« Désolé de ne pas avoir été le gentleman gnangnan que tu aimes mais je suis pas de ce genre. Enfin c’est trop compliqué à t’expliquer comme vos problèmes de filles. Mais sauf que moi et Lyo c’est psychologique. Je veux pas entrer dans les détails c’est pas mon problème. Mais fais gaffe à tes fesses Kooh-chan. On va te protéger mais si tu pleurniches au moindre accro, je vais me faire un plaisir de t’engueuler. »

Enfin, il se tourna vers elle pour la regarder, un teint mât sur la peau et des yeux verts brillants d’un feu peu commun. Quand il disait engueuler, il ne le pensait « pas vraiment. Certes il la rabrouerait mais comme Lyo qui avait en fait séparé Gin de sa personnalité complète afin de se protéger de sa famille, il aimait la jeune rousse. La remettant les pieds au sol, il la prit au visage et fit un petit sourire sournois mais empli d’envie. S’approchant vivement de son visage, il lui vola un baiser, un baiser chaud et sensuel, les mains posées sur le doux visage de la rousse puis il se retira en passant un pouce sur le coin de ses lèvres :

« Tu avais encore de la pâtisserie sur le coin des lèvres. Ça rajoute du goût. »
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Kooh Ayase


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MessageSujet: Re: Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)   Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite) Icon_minitimeSam 26 Jan - 5:39

    Kooh afficha une mine triste en se rasseyant, remarquant que son amoureux l'avait complètement ignoré dans sa petite tentative de rendre l'ambiance romantique à nouveau. Elle dut se retenir de croiser les bras et afficher un air boudeur sur le coup. Après tout, elle n'était pas bête ; elle savait que ça n'arrangerai en rien la situation. La rouquine se contenta de fixer son petit-ami, tentant de deviner à quoi il pouvait bien songer avec une expression aussi neutre au visage. Elle se doutait qu'il n'allait pas bien, qu'il n'avait plus envie de rester ici. Ça la blessait énormément de le voir dans un tel état et de ne rien pouvoir y faire. Après tout, elle ne savait même pas pourquoi il ruminait dans son coin. Soupirant, elle planta sa fourchette dans son petit gâteau, s'apprêtant à en prendre paresseusement une bouchée quand il réagit enfin à la question qu'elle lui avait posé, affichant toujours un air aussi peu rassurant pour elle. La future idole se redressait, lui donnant toute son attention et l'observant avec un air mi-curieux, mi-inquiet alors qu'il prononçait chaque mot sur une même note, ne lui révélant rien de particulier sur son état actuel. Il semblait morose, mais même s'il le semblait, elle ne saurait dire s'il l'était vraiment. Au moment où il commençait à se faire plus clair dans son explication, il fut interrompu. C'était la serveuse de plus tôt qui revenait attaquer son gibier en force devant la petite renarde qui ne tarda pas à froncer du sourcil en voyant son approche.

    Déjà, juste à l’assonance de sa voix, on devinait ses intentions, mais il fallait qu'elle en rajoute! Ce regard et ce décolleté dont elle avait arraché au moins deux boutons! BONJOUR LA SUBTILITÉ. Tremblante de colère, Ayase commença à détourner le regard en faisant grincer sa fourchette dans le fond de son assiette, mais elle s'arrêta quand elle toisa son petit-copain...qui visiblement n'en avait rien à faire de cette idiote aux obus 40% à l'air. Aussitôt elle se calma, adressant un sourire tendre au jeune surveillant sans pour autant y ajouter une caresse à la main ou un jeu de pied. Elle savait bien que cette intervention n'était surement pas pour lui plaire, et puis de toute façon il reprenait son récit où il l'avait laissé. Ce genre de geste aurait été tout simplement déplacé et la future idole l'avait très bien comprit. L'écoutant, elle glissa enfin le spongieux gâteau entre ses lèvres tout en buvant ses paroles, hochant réagissant malgré tout à ce qu'il lui annonçait.

    Elle mâchait sa bouchée en écoutant. Son mouvement se ralentit alors qu'elle haussait les sourcils, étonnée par la nouvelle qu'il lui lançait. Vous devinerez que plus il avançant dans ses lignes, moins elle dégustait. Finalement elle du se forcer à avaler sa bouchée. Un clan? Estelle? Elle connaissait Estelle ! Elles ne s'étaient pas vraiment parlées, mais elles s'étaient vu à une petite fête organisée aux dortoirs de l'école. Et puis, elle avait également animé une des parties de la fête d'Halloween que la jeune anglaise avait géré avec brio. Ça la désolait pour Lyo d'apprendre qu'elle n'allait pas, vu comment il semblait attaché à elle juste à la façon qu'il avait de parler d'elle...mais également pour l'adolescente, même si elle ne la connaissait qu'à peine. Elle profita du petit silence qu'il prit pour replacer ses idées en se massant l'arrête du nez pour lui en faire part.

    " Je crois savoir qui elle est...je suis vraiment désolée d'apprendre ça, Lyo-kun. ", lança-t-elle d'une voix sincère, même s'il ne semblait pas l'écouter.

    Voyant les poings de son amoureux se serrer, la jeune fille eut encore envie de tenter de le consoler, mais n'en eut pas le courage. Elle se contenta de baisser maladroitement le regard en se mordillant la lèvre, attendant qu'il reprenne la parole. Juste aux traits frémissant sur le visage de son petit-copain, elle devinait qu'il ne se remémorait surement de superbes et amusants souvenirs de vacances. Elle ne posa toutefois aucune question et continua d'éviter son regard, piquant timidement son ustensile dans la pâte mousseuse de son dessert. Enfin, il révélait les grandes lignes de ce qui était arrivé à sa talentueuse sœur. Elle ne l'avait pas elle-même entendu, mais elle avait au contraire entendu parler de la voix époustouflante de la belle brune. C'était en effet désespérant d'apprendre qu'une telle virtuose était en si mauvais état. Elle quand elle allait mal après une rupture, ou n'importe quoi d'autre...elle avait toujours les jumeaux. Estelle s'enfermait sur elle-même d'après ce que Lyo disait. C'était la pire chose à faire et la petite cake voulait aider. Mais comment? MAIS OUI QUELLE IDIOTE ! Un élan de génie venait de la frapper et elle allait parler, mais une grande main saisit brusquement son poignet. Elle remonta le regard vers son possesseur...voyant Lyo. Elle voyait son corps...mais cette poigne n'était pas la sienne. Sa chaise tomba presque quand elle fut forcée de se lever, émettant un grand bruit qui la fit sursauter. Malgré tout, elle tenta de quitter l'emprise de l'homme en lui marmonnant timidement d'être plus délicat, mais n'y arriva pas. Avec de petits pas rapide, elle fut contrainte de le suivre dans le silence.

    La rouquine couina de surprise quand il se retourna brusquement pour lui adresser la parole et recula même d'un pas. Ses paroles l'offensèrent un peu, elle devinait qu'il n'était plus l'homme qu'elle aimait. Ça l'effrayait. Elle le fixa sans dire un mot alors qu'il continuait de la tirer vers on ne sait où. Enfin, il se mit à la tenir plus doucement en observant les gens autour, allant même jusqu'à doucement caresser sa peau, ce qui eu pour effet de la faire frissonner. Mais pas de peur. Elle ne croyait pas que cet autre Lyo dont elle ne connaissait pas - ou avait oublié - le nom...pouvait être lui aussi délicat. Restant silencieuse, elle l'observa se mettre à genoux devant elle, lui rendant maladroitement son regard. Elle ne savait plus quoi penser, mais elle le laissait faire sans le repousser cette fois-ci. Bien sur, cela ne l'empêcha pas d'être surprise par la soudaine façon qu'il eu de la soulever, se transformant en une sorte de chaise. L'artiste n'avait guère le vertige, mais elle trembla quand même un moment sur le coup, effrayée à l'idée de tombée. La voix de Gin retentit, et elle se concentra sur celle-ci, oubliant le peu d'équilibre qu'elle avait.

    Il ne semblait pas méchant, même si il ne tournait pas autour du pot et utilisait des mots qui la firent un peu grimacer. Elle gonfla les joues à la dernière phrase qu'il dit, croisant les bras avant de marmonner comme une gamine qui se fait gronder. " Je ne pleurniches pas là ". Elle lui rendit son regard. Du plus loin qu'elle se souvienne, ce devait être la première fois qu'elle le tenait aussi longtemps avec la deuxième personnalité de son chéri. Ce moment fut coupé quand elle senti ses pieds retoucher le sol. Soupirant d'aise, elle les regarda un moment avant de se retourner vers Sakuraï. Elle eut à peine le temps de sentir la main sur ses pommettes rosées et apercevoir l'air joueur de son bien-aimé qu'elle senti ses lèvres sur les siennes. Rougissant fortement, n'ayant pas trop l'habitude qu'on l'embrasse ainsi devant public et ayant visiblement été prise par surprise, elle couina un peu avant de se laisser aller un peu, répondant au baiser avec timidité. Une certaine incertitude la parcourrait. Quand il y mit fin, elle prit un moment à rouvrir les yeux. Elle n'était pas face à Lyo...pourtant son cœur battait à tout rompre.

    Elle ne comprenait pas.
    Elle ne voulait pas.
    C'était comme si elle...le trompait.

    Ignorant sa phrase, elle esquiva bêtement ce qu'il avait lancé, croisant un peu les bras et s'éclaircissant pour se redonner confiance. Elle retournait aux sujets plus difficile, mais elle devait lui faire part de l'idée qui lui était venue plus tôt alors qu'ils avaient parlé d'Estelle.

    " Lyo. Je ne sais pas si ça pourrait fonctionner. Mais...peut-être que mes cousins pourraient rendre sa joie d'antan à ta sœur. Quand je suis triste...ils sont toujours là pour moi. Si Estelle ne va pas, tu ne vas pas...et moi quand je te vois comme cela je n'aime pas ça. C'est une chaine sans fin...mais si les jumeaux agissent, je suis certaine qu'on pourra y remédier. "

    Elle parlait de Jin Ho et Taemin. Les deux bouffons les plus déterminés et rigolos qu'elle ai connu. S'ils n'étaient pas ses cousins, elle serait probablement tombée amoureuse de l'un d'eux. De plus, ils avaient tout les deux de bonnes aptitudes artistiques en rapport avec la musique, ce qui pourrait peut-être faire retrouver sa passion à la jeune ' héritière ' . Peut-être que les talent de violoniste de Taemin ou ceux de danseur de Jin Ho lui redonneraient ses rêves perdus. C'était fou, mais parfois les idées folles changeaient bien des choses. Elle ne voulait pas que les soucis de la Fruit tracassent son amoureux...et une partie d'elle lui disait que ce n'était pas si fou que cela comme idée ! Et puis...ces idiots avaient déjà remplis les papiers d'inscriptions, autant en profiter. Non?
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MessageSujet: Re: Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite)   Le thé n'a pas fait la majorité (P.V : Kooh Ayase; suite) Icon_minitimeMar 5 Mar - 17:43

Flashback:

Une sensation du passé venait de secouer Gin, comme un écho qui se voulait oppressant alors qu'il regardait la petite rousse avec son air hautain et visiblement agacé. Pourquoi agissait-elle ainsi alors qu'il se montrait quand même sympa avec elle ? Les femmes, c'était toujours une barbe. Mais elles avaient quand même leur charme et puis la rousse dénommée Kooh aussi ne le laissait pas indifférent. Prenant un air boudeur en faisant une petite moue, Gin se gratta la nuque et fixa la surface lisse de l'horloge du parc où il pouvait voir son reflet. De l'autre côté, il pouvait voir Lyo rire comme avant et d'un côté ça lui faisait plaisir, mais de l'autre ... Ça voudrait dire qu'il devrait bientôt fusionner avec lui et perdre tous les bons souvenirs qu'il aurait pu avoir, et même perdre les traces d'un amour qu'il avait vécu en rencontrant la soeur de Lyo et qu'il revivait en voyant la rousse. Car oui, Gin vivait à présent Lyo, scellé par la faute de cette famille dans son corps, condamné à être torturé et angoissé, à faire le mal dans cet esprit serein et pourtant joyeux alors que ce n'était pas son intention. On lui avait volé sa vie et son amour et il voulait qu'on le comprenne. Mais à rester dans ce corps, ses souvenirs s'embrouillaient et dans le corps féminin il croyait voir par lumière Estelle, en train comme à son habitude de le taper d'un coup de pieds aux jambes. "Estelle, Estelle ..." Tout s'embrouillait dans sa tête qu'il se mit à se tourner brusquement pour cacher son léger état de panique. Tout le troublait, l'amour de Lyo, le sien, cette condamnation ... Il avait juste demandé à aimer une cousine éloignée, une jeune fille rieuse et à la voix grave et apaisante. Alors pourquoi lui avoir retiré ce bonheur ? Gin se retourna de nouveau vers Kooh et l'attrapa brusquement aux bras sans pour autant lui faire mal, il savait quand même contrôler sa force. Mais ses paroles l'agaçaient et puis il avait entendu le prénom d'Estelle. C'est d'un voix rongée par l'angoisse, comme un gamin de 6 ans perdu au milieu de la foule et ses yeux émeraude écarquillés qu'il s'adressa à elle en hurlant :

"Tu comprends pas ? J'ai pas envie de ça ! J'ai envie d'aimer d'être aimé, comme avant ! Et toi, tu es la seule qui me fasse revivre ça Kooh. Si je disparais, je n'aurais plus ce sentiment que tu me procures depuis notre première rencontre !"

La relâchant en râlant fortement, les doigts serrés en des poings et les sourcils froncés, Gin partit un moment seul, laissant planté là Kooh sans aucun signe, sans aucune parole. Il avançait sans jamais se retourner vers la petite rousse, bien trop tourmenté parce qui lui passait par la tête. Il venait de se rappeler d'elle mais il ne pouvait pas la toucher. Il trouvait une nouvelle raison d'exister, mais il ne pouvait pas la partager. Soudain, alors qu'il s'enfonçait un peu plus dans le parc, il vit un marchand vendre des peluches et des fleurs. Plein d'enfants s'agglutinaient près du stand, tirant leurs parents vers l'établi et regardant avec des yeux brillants comme de petites étoiles ces choses douces et parfumées. Les yeux de Gin fuirent un moment et il essaya de continuer sa route. Mais l'envie était trop forte et puis les cris de joie des enfants le firent figer sur place. Dans un coin de son coeur, il y avait un écho familier, celui de Lyo. Un Lyo de plus en plus entier, redevenant ce garçon joyeux et un peu trop charmeur mais aussi mystérieux. Cet écho était doux comme les roses qui faisaient de l'oeil à Gin et c'est alors qu'il pivota en titubant un peu sur ses sandales en bois dont il n'avait pas vraiment l'habitude et l'écharpe collée au visage pour aller à la rencontre du marchand. C'était une jeune fille qui devait avoir deux ou trois ans de moins que lui et qui regardait le drôle de bonhomme aux cheveux violets avec un air rieur. Celle-ci prit alors la parole :

"Vous vous habillez comme un samouraï mais vous ne savez pas marcher avec votre tenue monsieur ?
- Si enfin nan c'est trop compliqué à expliqué euh ... je veux dire non. En fait ...
- Vous êtes venu pour une peluche c'est ça ?
- Voui ... Euh oui.
- Parce que vous vous êtes disputé avec votre petite amie ?
- Techniquement c'est pas ma petite amie mais elle me laisse pas indifférent. Mais en fait j'en aime une autre mais là ... Euh non oubliez."


La vendeuse cligna des yeux en voyant cet homme peu sûr de lui s'agiter dans tous les sens et ne pas arriver à placer une phrase censée devant l'autre. Puis en attendant qu'il se remette de ses émotions, elle se pencha sur l'intérieur de son stand et sortit un strap. Un strap avec une petite peluche en forme d'étoile et à côté une rose. De suite Gin arrêta de faire le singe et regarda le mignon strap et la fleur avec intérêt. De suite, il tendit la main avec une grande agilité et s'empara des objets en mettant l'argent demandé sans aucune concertation. C'était tout à fait ce qu'il voulait et il partit en sautillant un peu comme un gamin mais il faillit tomber et c'est en équilibre sur la pointe de ses sandales de bois qu'il s'arrêta un moment. Il vit au loin Kooh qui le regardait d'un air un peu surpris et sans doute au bord des larmes. Ni une ni deux il s'avança brusquement vers elle en rosissant au niveau des pommettes mais le rouge prit vite la place et c'est figé face à elle, les mains dans le dos pour cacher ce qu'il voulait lui donner qu'il resta ainsi, aussi muet qu'une tombe. Il ne savait pas du tout comment s'introduire pour se faire pardonner mais ... une lueur lui vint à l'esprit et c'est la main un peu hésitante qu'il tendit la rose en soupirant :

"Je suis désolé. Je ne voulais pas te blesser. Mais tu sais, si tu étais à ma place ... bref. Tiens c'est pour toi. De ma part et de celle de Lyo. Parce que la rose ça symbolise l'amour et puis même si tu râles tu as quelque chose de spécial. Alors prends soin de lui. Je te laisse les rennes. Lyo est parfois taciturne et jaloux mais c'est un gars fidèle."

Gin fit une petite frite sur le front de Kooh en souriant tendrement. Son regard était doux et sur la pâleur de sa peau on pouvait voir ce rosé illuminer un peu plus son visage et ses yeux verts. Se penchant alors qu'elle regardait ailleurs, il lui vola un doux baiser, prenant ses cheveux en main pour les lisser, pressant ses lèvres avec une fermeté amoureuse mais fugace. Puis un chuchotement : "Prenez soin de vous et merci de m'avoir ouvert les yeux sur ce que j'avais oublié". La scène sembla s'arrêter un instant alors que Lyo reprenait définitivement place, sans que Gin ne vienne le gêner. Main dans la main avec ce strap peluche au milieu des deux paumes, le surveillant regardait Kooh avec attention mais aussi en se demandant ce qu'il se passait. Voyant que son souffle chaud se cassait près des lèvres de la jeune fille, il eut un mouvement de recul dû à la surprise, se mettant de suite à rougir avant de tousser et se calmer. C'est dos à Kooh qu'il tendit la main en arrière pour la prendre alors que tout le monde les regardait, amusés par la scène nocturne. Sa voix posée et froide fit son retour, mais dans le fond il essayait de se contenir pour ne pas louper un mot. Sa grande et forte main dans celle de sa petite amie, le jeune homme dit enfin :

"Je sais que tu veux m'aider, Kooh, mais tu sais ... depuis le premier jour tu as fait plus qu'il ne fallait. Alors arrête de t'inquiéter et sois plus légère. Tu n'es pas une idole avec moi, pas comme avec tes parents et chut *Met un index sur les lèvres de Kooh* Oui j'ai eu des échos par les élèves. Je sais que tu veux être normale et moi aussi je recherche ça. Et c'est avec toi que je le construirai parce que j'ai encore ce droit. C'est ce que Gin m'a fait comprendre ce soir. Je ne fuirai plus, surtout si il s'agit de toi. Parce que Kooh ..."

Le regard plongé dans le sien et de nouveau face à elle, il la tira lentement vers lui puis il la prit dans ses bras sans cesser de la regarder avec ses iris d'un émeraude profond. La levant lentement du sol pour l'approcher de son visage, ses lèvres se posèrent sur les siennes, une main sur sa taille pendant que l'autre glissait dans la chevelure rousse et douce de la jeune fille. Ses lèvres bougèrent contre les siennes et c'est dans un souffle de cerisier que sortit les mots tant attendus : "Je t'aime Kooh" Sourire aux lèvres et dans sa bulle de sérénité, Lyo contemplait la coréenne avec tout l'amour qu'il lui portait, brûlant et surtout d'une douceur sans borne. Le surveillant se sentait revivre et surtout comme un lycéen. Après tout, la magie de Pantsu et ses culottes avaient toujours un secret pour rendre le sourire aux gens y vivant, comme la culotte de Vérité Wright. Clignant enfin des yeux alors qu'il se mettait à enlacer contre son torse sa petite amie, Lyo revint enfin à la réalité et vit que pas mal de monde les regardait en chuchotant et rigolant. C'est sans attendre que le jeune homme partit avec Kooh dans les bras, grimaçant de honte et marmonnant des choses incompréhensibles. Une fois loin dans la rue commerçante et toujours à tenir la jeune rousse entre ses bras, il s'arrêta face à un magasin de ramen et dit le plus calmement possible :

"Je pense que tout ça a dû te creuser l'appétit. À moins que tu veuilles rentrer. Dis et je fais Kooh."

S'inclinant lentement pour prendre sa main, il déposa un doux baiser sur le bout de ses doigts. Le thé n'avait pas fait la majorité dans cette soirée, mais l'amour avait enfin pu s'imposer.
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